lundi



La pierre est le chemin que j'oublie de te lancer au visage.Les yeux d'un dieu piétiné, à bout de souffle des nuits, coulent comme de la cire fondue, sur les doigts qui tentent de le saisir.Nous inventerions des histoires .Rondes et pleines, comme les ballons de lune qui flottent dans le regard des noyés.J'ai raté le caillou.Oh! le joli caillou !Je ne sais plus d'où je parle.L'eau à la bouche a goût d'un pétrole lampant vieux .Les machines tournent la tête aux gyrophares.Cou tordu des poètes au bal des croupions.Un lutin se farde avec du jus d'herbe pour séduire un pin parasol effaré par son ombre.Nous écririons n'importe quoi et il serait bien temps de botter le cul à Alice.De lui faire bouffer à elle et au lapin blanc, la terre arable défoncée aux pesticides des terriers d'aujourd'hui.Round up or not.La sauce aux vertiges.Les lettres hésitent sur le bord de la falaise.Des ailes passent dans l'encombrement des nuages et la cohorte des mondes parallèles a des grosses joues à la Dizzie Gillespie.Ce qu'il faut de jazz pour empêcher la pensée de pleuvoir.Les vagues nous retiennent à peine du bord.La pierre est friable.Poudre d'escampette et champignon hallucinogène.

Saperlipopette! crie-t-il?Et sa voix casse des cuisses aux canards.C'est juteux ,dit ainsi ,et Basho apprécie ,assis sur le fil de l'eau.Basho sur l'eau ,la rivière ,la rivière.

Ma mère n'est pas revenue en ses propres fantômes.Elle voit dans la toupie des ondes .Vase la vase.Repose en paix.Ma mère les névroses au sirop de grenadine E111.Freud papy tapi, interprète nos dératés dans les psychés où elle brosse mes cheveux, en les aplatissant avec de l'eau tiède.La brosse qu'elle trempe dans le bol.Obstinément contre les boucles.Obstinément.La boucle ne boucle rien.Juste un rond qui se tourne.Se détourne.Cherche à rencontrer sa propre fin pour voir sa tète dans le miroir,les cheveux bien coiffés.Et les rubans dans les couettes pour faire joli.Et aucune grenouille pour s'insurger du ridicule sur le bord du lavabo.La grenouille fond aussi ,chewing gum à la chrophylle brûlant sur l'émail du lavabo.Quoi ,ce bordel.Palmes académiques sur le revers.Tu seras une .Une quoi ?Elle s'invente un souvenir de toutes pièces pour faire joli dans l'album.Une quoi?

Cela reste à définir et le père brûle des lutins dans le poste télévisé à coups de  décharges électriques.Les serrures font des étincelles et je couche avec un dragon au fond de mon lit,entre deux draps rayés comme les pyjamas des camps de la mort.Un zèbre me mange le cerveau à feu doux.Je jouis.Peut-être.Plein gaz.

La rive s'éloigne.


Un personnage de diction s'échine à  mâcher des monologues sur une barge de bois peint.Il fait tour à tour tous les personnages et la pièce en a beaucoup.Inmontable la pièce .Trop de monde dans cet univers.L'univers se doit d'être étroit et palpable.Suivre un fil.Avec le bout humide de la langue quand on lèche le dos des enveloppes.Le goût de la colle.Le sens du théâtre.La didascalie enrage et le sous texte aussi.L'espace entre les deux points d'une tirade fait un dos d'âne et tout se casse la gueule soudain.Amortisseurs morts.Hi han.Il faut.Un amas de costumes recouvre la butte créée.Partir déguisés pour où.Où est une bonne destination sans trop d'amalgames.

LUI -Où?
LUI (encore)-Où?
LUI (encore et encore)-Où?

questionne encore les cordes lyriques d'une dramaturgie intense au sein de métaphysiques toujours actives au coeur de l'homo contemporéanus qui ne demande qu'à embarquer.Où marche sur les traces de Stevenson doublé d'un Pascal.Ouais.