samedi

Il a marché le long des quais.Le train est passé .Le train est en retard.Le train n'arrivera pas.Le train de marchandises illicites passera de nuit.Le train bloqué sur la voie 417 sera conduit immédiatement au pilon.Le train de voyageurs plus maigres que les arbres en automne dépouillés de leurs attributs ne passera plus par ici.Dans sa tête des accents graves.Les accents graves d'une idée qu'on chasse de toutes ses forces à coups de plumets et de balai de paille.Tu me disais marabout et cela s'enchaînait.Tout ce qu'on a du mal à suivre et qui pendouille des nuages qui stagnent au dessus de nous dans des ciels qui se hasardent à essayer d'être encore ce que l'on imagine qu'ils auraient pu être.Vol d'oiseaux à gauche.La journée démarre sur ses chapeaux de trous .Et ce train qui arrive dans une autre hémisphère.Droite gauche.Au guichet on distribue des mouchoirs à grands carreaux, comme ceux des copies simples ou doubles pour les classeurs avec leur encre violette et leur marge en fin liseré rouge.Un pigeon chie dedans tombé d'un cumulus.Il le noue.La bête s'agite puis s'endort dans son berceau 100 pour cent coton.Il la fourre dans sa poche.Au chaud bien au fond.Là où il peut se toucher suffisamment encore pour avoir la sensation d'exister.Là où elle l'a laissé.Wagon-lit.